L’association Artistes en Mouvement présente son 5ème parcours de
sculptures et installations Rue Princesse Caroline à Monaco. Cette
association fut fondée sur des valeurs d'humanisme et de solidarité
et, à ce titre, elle est à l'origine d'un Centre Culturel à Waga,
au Burkina Fasso et de bien d'autres actions humanitaires. Son
engagement la conduit aujourd'hui à exposer des œuvres qui mettent
en relation conflictuelle, mais avec humour et poésie, Big Brother
et l'artiste.
« Big Brother is watching you » écrivait George Orwell
dans son roman 1984. Mais ici la proposition s’inverse et voici que
l'artiste regarde à son tour le monstre froid, qu'il l'exhibe dans
son ubiquité tentaculaire et en extirpe les multiples apparences.
Big data, internet, téléphonie, télévision, autant de vecteurs
d'un contrôle invisible que l'artiste nous donne pourtant à voir
dans une multiplicité de signes matériels tellement ancrés dans
nos habitudes quotidiennes que nous ne les percevons plus.
L'information généralisée et globalisée, si comme tout savoir,
peut être la condition d'une culture émancipatrice, elle peut aussi
l'absorber dans l'anéantissement de la liberté. C'est cette
histoire, dans ses contradictions et sa diversité qui nous est
racontée ici. Ainsi Caroline Rivalan érige les
ruines calcinées d'un amas d'antennes dont nous avions oublié la
diversité des formes. Elles hérissent l' espace sombre d'un champ
archéologique qui restera à défricher ou à déchiffrer. Maria
Ramos, à l'inverse, joue sur la fragilité et la
transparence du réseau semblable à une multitude de toiles
d'araignées qui se concentrent sur un triangulaire « œil de
la providence » qui renferme un trou de serrure. Le lieu du
voyeur est au cœur du contrôle et l'artiste lui-même en est-il
exempt ?
Oeuvres
de Catarina Aicardi, Maria Amos, DeDomenico, Pascale Dieleman, Do
Benracassa, Karen Finkelstein, Galka, Héléna Krajewicz, Alain
Lapicoré et Aleksandra Lewicka (AL2), Caroline Rivalan, Rob
Rowlands, Franz Stähler.
Rue
Princesse Caroline, Monaco, jusqu'au 27 octobre 2017
"Totem" Caroline Rivalan
"Neurones" Franz Stähler
"Internet, je t'aime moi non plus" Héléna Krajewicz
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