Galerie 4-Auction, rue du Congrès, Nice
Par
la multiplicité des approches que l'art suppose, il faut renoncer à
toute définition de ce mot qui, au cours de l'histoire, n'a cessé de
se modifier. Au mieux peut-on observer ces variations par des rapports au
sens, à l'esthétique, à l’environnement, à l'autobiographie ou à
toute autre concept si, dans sa liberté, l'artiste décide de son
choix et parvient, dans son oeuvre, à le revendiquer. Avant de s'imposer dans une histoire de l'art, la création
relève de l'arbitraire. La volonté de produire, l'acharnement à
réaliser un projet à travers un véritable savoir- faire demeurent une clé
essentielle pour la réalisation d'une œuvre.
Le
travail de Hierro s'impose d'emblée par cette liberté créatrice
qui ne s’embarrasse ni des références picturales, ni des modes, ni
des traditions. Ici l'artiste se saisit de tout ce qui est mémoire, rythme,
signe et couleur, pour capter le regard par le biais d'une composition
symphonique que rien ne rebute : Si le monde est chaos, si les
signes se télescopent, si le réel aveugle au point d'être
illisible, autant décrire cette force jubilatoire, en ausculter les
rythmes et les jeter sur la toile dans une véhémence maîtrisée.
C'est dans cet équilibre précaire, qu'entre abstraction et
figuration, une forme de récit affleure la peinture. L'homme et le
monde, saisis au présent, balbutient, à moins qu'ils ne crient,
cette fascination pour l'art, cet inconnu que l'artiste ne cesse d'explorer dans sa liberté souveraine.
Michel Gathier
Michel Gathier
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