jeudi 26 juin 2025

«Ceux qui nous guident», Ryan Schneider

 


La Citadelle, Villefranche

Jusqu’au 23 novembre 2025



Autrefois peintre, Ryan Schneider composait ses toiles sans réelle perspective, jouant de la seule structure de la couleur brute comme pour renouer avec son fonds primitif. Désormais sculpteur, l’artiste californien né en 1980, se saisit de la couleur comme pour apaiser les plaies qu’il inflige à la matière. Il y en lui un chaman qui célèbre l’énergie spirituelle concentrée dans la matière et chaque entaille qu’il inflige au bois, à la pierre ou au bronze s’attache à faire rejaillir l’âme des éléments.

Disséminées dans l’enceinte de la Citadelle, plus de quarante œuvres se mesurent aux jardins, cours, chapelle et espaces intérieurs dont la minéralité répond à celle du désert californien où vit l’artiste. Même puissance, là où aridité et exubérance se conjuguent pour faire ressortir le feu et la cendre des forces telluriques dans leur relation avec le vent, les arbres ou les fleurs. A l’issue d’une résidence de deux mois à Villefranche, Ryan Schneider a créé une vingtaine de sculptures de pyrolite ou d’onyx, en bois de séquoia ou de pin pour des agencements en formes de totems pour inscrire le corps dans sa seule matérialité et sa communion avec la nature.

L’artiste dessine à la tronçonneuse. Il burine l’écorce du monde pour en extraire cette sève invisible qui l’irrigue. Celle que seul l’art révèle quand il sait répondre à cette nécessité impérieuse de faire surgir ces mystères auxquels se confronte l’artiste avant de leur donner forme. Aussi l’image du corps morcelé – doigts, bouche, œil ou dent – résonne-t-elle avec des rappels de masques en bas-reliefs dorés dans la mémoire de toutes ces civilisations du Mexique ou d’Asie qui se mêlent au cérémonial de l’Afrique ou d’ailleurs.

La main est ici l’arme du sculpteur. Dans la Citadelle, elle implore aussi le pouvoir magique des plantes et des fleurs, le regard du ciel et de la mer. Dans les jardins, une statue dans un bleu Yves Klein se marie à des fleurs couleurs de sang et à des vagues de verdure. Souvent les socles s’apparentent à des troncs calcinés sur lesquels des semblants de visages nous contemplent dans leur tranquille éternité. Artiste, Ryan Schneider écrit cette symphonie sculpturale et méditative à partir des grandes figures de l’art qui l’ont précédé. Corps déconstruits de Picasso, expressionnisme gigantesque de Baselitz, violence déconstruite de César et, surtout, tout ce qui s’inscrit dans les failles du primitivisme. Souvenir peut-être des bois sculptés de Gauguin, d’une aspiration à un idéal de beauté absolue dans la nostalgie d’ un paradis perdu…

Il y a chez cet homme-là toute cette puissance tellurique qui surgit impérieusement parmi les murs de la Citadelle. Et l’on comprend vite qu’à travers les mythologies qu’il convoque, aucune muraille ne saurait lui résister. A travers «Ceux qui nous guident», nous écoutons leurs messages gravés sur la pierre ou le bois. Ils nous observent silencieusement, figures sculptées dans le temps.





vendredi 20 juin 2025

«Fantômes!»

 

Hôtel Départemental des Expositions du Var, Draguignan

Du 21 juin au 28 septembre 2025


                                                  Boltanski, Monument

Les fantômes traversent tout le «spectre» des civilisations, de l’antiquité jusqu’à nos jours. En plusieurs chapitres, l’exposition dracénoise s’ouvre dans une atmosphère nocturne comme pour éveiller la fluidité de ces corps vides réduits au suaire blanc qui en revêt le souffle. Partout et de tous temps, les «revenants» fascinent nos imaginaires pour cette porosité de la vie et de la mort et de la réversibilité de ces passages entre l’avant et l’après. Traversant les murs et le temps, figures de l’angoisse ou du rire, entre poésie et humour noir, les fantômes illustrent cette universalité de l’irrationnel qui irrigue l’art, la littérature et même la science puisqu’au XIXe siècle le spiritisme se fond dans le scientisme et qu’on convoque mediums et esprits en faisant tourner les tables.

Toute cette histoire, sombre, drôle ou sulfureuse, nous est ici contée à travers objets archéologiques, documents, photographies, peintures et quantité de pièces pour une enquête méticuleuse et une chasse aux fantômes. On y découvrira l’authentique manuscrit du Horla de Maupassant aux lisières de la folie ou du rêve éveillé, une plongée dans les cauchemars d’Enki Bilal avec ses Fantômes du Louvre ou la peinture joyeuse d’un graffeur italien dans un mode pop art. Le Commissaire principal de l’exposition, Philippe Charlier, précise: «Ce n’est pas une maison hantée, mais une immersion dans le monde des esprits.» Et la scénographie, par ses jeux de lumière ou de sonorité, et en usant de tous les «mediums», permet au visiteur d’éprouver tout ce qui se décline sous le signe des chamans, des vaudous, des amulettes ou bien à travers la légèreté des fantômes dans les albums de Lucky Luke.

Au-delà de ce répertoire très ouvert, c’est aussi une méditation sur l’intemporel et l’invisible à laquelle nous sommes conviés. Et l’art est ce socle que même les fantômes veulent hanter. Peinture, cinéma ou photographie souvent se sont mesurés avec humour ou terreur au vertige de cet au-delà. Parmi la quantité impressionnante de pièces présentées, on retiendra une toile de Ary Scheffer de 1846, Marguerite tenant son enfant mort en provenance du Musée de la Vie Romantique, Le Spectre de Banquo de Chassériau dans un rappel de Macbeth et de Shakespeare ou une superbe toile de Füssli. L’art contemporain complète ce voyage dans l’inconnu avec trois œuvres majeures de Christian Boltanski, Reliquaire, Monument et Les ombres. De grandes photographies d’Alain Fleischer illuminent une salle avec La nuit des visages ou une vidéo, Les hommes dans les draps tandis que Sophie Calle nous installe face au dévoilement d’un Fauteuil (Parce que c’était le sien, parce que je le regarde).

Monde de l’étrange, l’univers des fantômes reflète, selon son étymologie, celui de nos fantasmes. L’exposition s’achève sur les spectres d’ailleurs, les rêves à traduire, les territoires à explorer loin des manoirs hantés, les cultures d’Afrique, du Mexique ou du Népal. Bon voyage alors puisque du pays des revenants on en revient toujours émerveillé. Et sur un mur, cette sublime phrase de Yukio Mishima: «Votre malédiction ne m’effraie pas! Je suis forte, parce que j’ai été aimée»

                                                        Chassériau, Le spectre de Banquo

lundi 16 juin 2025

Les trois expositions estivales du Musée Fragonard, Grasse

 

 Musée Fragonard, Grasse

  Jusqu'en octobre 2025



«Arracher les roses n’empêchera pas le printemps de revenir» proclame Chékéba Hachemi, cette femme afghane, exilée d’un pays où les fleurs se dessèchent aux murailles minérales du désert afghan, aux portes de l’Iran où aussi roses et jasmin embaument les jardins et le cœur des femmes désormais soumises. Terres de paradoxes et visages aux sourires sombres se mêlent au parfum envoûtant des photographies de Fatimah Hossaini et de Oriane Zérah.

«Femmes dévoilées & Hommes en fleurs» relate ces glissements contradictoires qui s’opèrent hors des clichés dans lesquelles trop souvent on s’enferme dans des certitudes quand ici tout n’est que mouvement, évanescence et que dans l’œil d’un tyran peut encore briller l’espoir des larmes d’une fleur. Images hors du temps, comme surgies d’un jardin des mille et une nuits, voici que les regards de ces êtres d’Orient s’affrontent aux nôtres comme revenant d’un autre siècle pour nous parler d’espoir et de beauté là où la lumière s’est éteinte mais que les pétales des fleurs diffusent encore leurs rayons de soleil. Ces deux femmes restituent dans la blessure de leur histoire une poésie magistrale, toute en couleur et en clair obscur. Visages et fleurs tour à tour se toisent avec orgueil ou se confondent dans une même incertitude quand le temps et l’espace seuls les recouvrent d’un voile. De ce face à face de l’homme et de la femme afghane, c’est toujours la fleur de l’espoir qui s’épanouit.

Temps retrouvé mais sans l’ombre de jeunes filles en fleurs, voici dans Le musée provençal du costume & du bijou, «Le jardin d’Hélène» un hommage lumineux à celle qui créa ce musée en écho aux collines florales des parfumeurs de Grasse. Et tout pourrait ici se résumer à cette phrase de Rousseau en 1782, «La nature elle-même semblait se refléter dans ses vêtements, et ses robes à fleurs étaient comme une extension du monde extérieur, un jardin vibrant porté par l’âme d’une femme.» Voici donc saisi du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XIXe, tout un florilège de soie ou de coton, de motifs végétaux tissés, brodés ou imprimés, taffetas, mousselines, robes, jupons et crinolines emportés par des vagues fleuries dans un sourire au temps passé. A ces parures répondent broches et bijoux dans l’éclat de leur matière et leur pouvoir symbolique. Au tournant de la Révolution française, ceux-ci accordent aux vêtements tout à la fois le signe d’une rupture et d’une élégance. Puis ce sera la disparition des manufactures et l’essor de la Révolution industrielle avec le développement de la consommation, une aspiration au confort et un style plus épuré.

Cette période charnière se révèle au travers de la peinture. Celle d’Adèle de Romance (1769-1846) répond aux codes du portrait de son époque et l’exposition du Musée Fragonard s’attache à présenter ces femmes peintres de la génération de Marguerite Gérard. Mais c’est sous l’égide d’Elisabeth Vigée-Le Brun que son talent se développe et, là encore, autour des corps nacrés et du rose des joues, en de délicats camaïeux se déroulent les plis et modulations colorées ou translucides de ces étoffes aériennes et les bijoux scintillent en témoignant aussi d’une position sociale de la femme. Sur fond de paysage, tenant à la main livre ou panier de fleurs, la femme, dans chaque œuvre se lit dans son histoire personnelle au cœur d’une période troublée dans laquelle le portrait signe plus que jamais la présence du pouvoir.



lundi 9 juin 2025

«Becoming Ocean»


Villa Arson, Nice


                                               Nicolas Floc'h, "La couleur de l'eau- La Seine"

Dans un échange épistolaire de 1927, Romain Rolland et Freud évoquent ce qu’ils appellent le sentiment océanique, c’est à dire la sensation de se ressentir en fusion avec l’univers. Dans une forme de panthéisme moderne, «Devenir océan» semble une exposition en écho avec celle qui s’était tenue il y a peu de temps sous la houlette d’Hélène Guenin au MAMAC de Nice, «Devenir fleur». Il existe en effet aujourd’hui dans le sillage d’une philosophie holistique, une spiritualité de l’art qui tant à se confondre avec la conscience écologique. Aujourd’hui commissaire de l’exposition à la Villa Arson en partenariat avec la Fondation Tara Ocean et TBA21 Thyssen-Bornemisa Art contemporay, Hélène Guenin a sélectionné une vingtaine d’artistes internationaux qui, au-delà des seules inquiétudes environnementales, proposent ce que le sous-titre énonce: «Une conversation sociale à propos de l’océan», de manière à redéfinir nos liens avec lui. Bilans et perspectives s’échangent donc ici à travers films, installations ou photographies comme autant d’arguments pour une osmose entre la culture, l’art et l’urgence écologique.

Au chevet des océans, les artistes désormais se pressent autour des scientifiques pour imaginer l’avenir et, au-delà des phénomènes naturels, construire une éthique en relation avec la réalité d’une vie océanique qui peut aussi s’énoncer à travers le filtre de l’imaginaire et de la créativité. C’est sous le signe de la mémoire ancestrale et des traditions spirituelles africaines que s’ouvre l’exposition avec une installation de Courtney Desiree Morris qui serait «Un autel Orisha dédié à Yamaya», laquelle serait la mère de tous les Orishas et dont l’Océan serait le corps et le royaume. Quant à Janaïna Tschäpe, elle présente des photos avec de fugaces figures drapées dans de lourdes étoffes plongées dans des eaux profondes comme une menace de disparition. Les photos d’Amin Linke dénoncent l’exploitation des ressources des fonds marins et montrent comment la vie sur la planète dépend d’une hydrosphère toujours plus fragilisée.

Les artistes choisis expriment chacun à leur manière une vision militante entre le documentaire, les sciences et la géopolitique. On ne parle ici ni d’esthétique, ni de recherche sur la forme, ni de beauté mais le parcours artistique se lit plutôt comme un essai en images pour illustrer les malheurs de l’océan. Souvent énigmatiques du fait de l’interaction des discours ethniques, mystiques, rationnels et engagés, les œuvres fonctionnent comme autant de chapitres pour une lecture ouverte quand l’usage de tel matériau évoque tel symbole ou qu’une installation renvoie aux rituels d’une civilisation ancienne ou d’une peuplade lointaine. Pourtant l’ensemble fonctionne d’une manière symphonique avec des répétitions, des accélérations de rythme et des pauses silencieuses si bien qu’on est vite emporté par la curiosité qui nous pousse toujours à élucider le message en retrait de l’œuvre. Et le monde du silence nous implore de l’écouter quand les artistes relatent ses palpitations et son cri.

Jeanne Susplugas, «All insomniacs please raise your right hand»

 

Jeanne Susplugas, «All insomniacs please raise your right hand»

Galerie Eva Vautier, Nice



Raconter une histoire, toujours la même, de façon obsessionnelle mais toujours dans l’exploration d’un réseau d’images pour amplifier l’écho de ce qui se trame dans leur banalité. C’est à cette activité que se livre depuis de longues années, Jeanne Susplugas née en 1974. Elle la raconte à travers une pluralité de dispositifs visuels qui développent un même paradigme avec pour point de départ la pensée, donc le cerveau, la cage, la maison, l’enfermement, etc. Et ce fil narratif au gré des expositions se tisse ou se défait d’un médium à l’autre, objets, dessins, film ou réalité augmentée. De la même manière, dans ce système d’emboîtement, le négatif peut se transformer en positif, le confort devient inconfortable, la sécurité peut être menaçante et ces retournements nous enferment dans un univers dysfonctionnel.

C’est dans le quotidien que l’artiste puise les objets de cet enfermement qui serait pour elle la métaphore de la vie. L’absurde s’écrit ici avec les armes de la dérision et Jeanne Suspluglas multiplie ses interventions entre FRAC, Palais de Tokyo, et autres institutions contemporaines. Elle parle de l’individu dépossédé de lui-même, de l’empilement d’objets qui s’en empare, de sa dépendance à la consommation et tout son vocabulaire de formes surgit de cette relation à autrui entre désir et solitude. Aujourd’hui elle est à Nice chez Eva Vautier pour égrener son mantra triste à moins que celui-ci ne recèle les germes d’une révolte. Ici elle dessine les fils d’un labyrinthe sur lequel s’incrustent les signes iconiques de l’aliénation, circuit neuronique ou entrelacs d’objets ou de sculptures dans le blanc glacial d’une natures morte.

«Je dormirai quand je serai morte», proclame-t-elle. «Insomniaques, levez tous votre main droite» ordonne-t-elle en anglais devenu langue de l’indifférence. Avec parfois un humour grinçant, dans un empilement d’images qui se cognent à leur banalité, l’artiste matérialise la pensée par le dessin ou la réalité virtuelle. Tout ne serait qu’addiction, phobies et Jeanne Susplugas ausculte ainsi le dérisoire d’un monde sans âme. Le corps est un espace cadenassé et l’artiste qui écrivit «Hypocondriaque» l’associe à une prison dont on ne s’échappe que par drogues et médicaments. Peut-être l’art est-il une thérapie pour s’extraire de cet asservissement. En tout cas cet univers se traduit ici dans sa terrible cohérence et les images sont percutantes. Parfaite maîtrise du dessin dans l’expression du trouble et inventivité dans l’idée même de la répétition font de cette œuvre une expérience obsédante qui s’imprime en nous dans son apparente simplicité. Explorant les frontières, raison et folie, art et vie, réel et imaginaire, Jeanne Susplugas nous entraîne dans un monde vertigineux et nous le donne à voir en nous demandant s’il ne réside pas en nous-mêmes.



Corine Borgnet, «The last dance»

 


Le Suquet des Artistes, Cannes

                                   Jusqu’au 21 septembre 2025




Memento mori alors autant en rire. Chaque minute s’accorde donc à un pas de danse et le dernier s’illumine alors des lueurs de l’élégance. Et c’est dans la nacre d’un talon aiguille, pour une «dernière danse», dans le claquement silencieux d’une multitude d’ossements minuscules, que s’entrouvre l’étonnante exposition de Corine Borgnet. Un délicat maillage de milliers d’os de volaille dans un époustouflant cérémonial de formes nous entraîne dans une fête nocturne, «ravissante», dans laquelle art et vie s’enlacent pour un corps à corps tourbillonnant.

Dans ce qui fut autrefois un lieu funéraire, l’artiste accumule les grimaces rieuses et les sourires tendres pour célébrer la vie à partir de ce qu’il en reste. En noir et blanc ou dans des teintes sourdes, dessins, aquarelles ou installations tissent la trame d’une fête hors du temps, là où le luxe s’abandonne dans les bras de la mort pour de derniers ébats amoureux. Il y a dans ces œuvres méticuleusement composées comme le retour d’une mémoire plutôt que la prémonition d’un après et ce rituel se fond dans les mythes ou dans l’ombre de la grâce des peintures de Boucher ou de Raphaël que Corine Borgnet rhabille avec humour. Ou bien c’est «The last supper», c’est à dire La Cène, dans un immense assemblage d’assiettes, de verres, de fleurs et de couverts d’os et de gesmonite dans une beauté d’ivoire et de nuit. Ailleurs, rêves et cauchemars s’entrelacent sur des planches anatomiques ou bien ce sont de cœurs qui rayonnent au centre de couronnes d’épines.

Mais toujours l’humour qui déchire l‘ombre de la tragédie et le paradoxe pour briser les vertèbres de la rationalité. En évidant la volaille, en tressant bréchets ou os médullaires, l’artiste joue les Haruspices pour de joyeuses augures qui d’une salle à l’autre se déploient entre rire et tendresse. Tender is the night, à moins que ne souffle le souvenir de la musique de Léonard Cohen, Dance me to the end of love… Exposition envoûtante, entêtante, ensorcelante à laquelle on s’abandonne pour de sombres ou lumineux délices dans les draps de la nuit. Ode à la fragilité et au dérisoire, l’œuvre de Corine Borgnet rayonne au-delà de ses superbes mises en scène. Loin d’être macabre, elle nous offre une belle leçon de vie. En regardant la sublime robe de gala en dentelles d’os qu’elle tresse comme pour vêtir un fantôme, on se prend à penser: Écoutons danser et briller les étoiles.